En passe de
devenir un Etat raciste décomplexé, un État d’occupation
illimitée et de totale épuration ethnique, Israël a
considéré qu’il ne pourrait pas faire partir ni plier Salah
Hamouri malgré cet arsenal de mesures odieuses. Les autorités
israéliennes ont donc décidé de l’expulser. De ce point de
vue, Salah a tenu Israël en échec.
Cette mesure d’expulsion
est un fait exceptionnel et gravissime car, et les Israéliens
le savent parfaitement, ils commettent en le décidant un «
crime de guerre » ainsi que le souligne l’ONU et le précise
le Statut de Rome. Que ce soit clair : ces dirigeants
israéliens devront tôt ou tard rendre des comptes devant la
justice internationale.
Cette expulsion n’aurait
pas pu avoir lieu si les autorités françaises, au premier chef
le Président de la République, n’avaient pas fait preuve de
lâche complaisance vis-à-vis de cet « Etat-voyou » qui
multiplie les crimes de tous ordres en toute impunité. Et
demain, avec le prochain gouvernement Netanyahu tout sera encore
plus effroyable.
Cette décision
est aussi un dur mais net camouflet qu’Israël envoie à la
France. C’est un échec total de notre diplomatie qui devra
revoir son positionnement vis-à-vis de cet
"Etat-voyou". Les moyens de se faire respecter et de
faire respecter le droit ne manquent pas. Car c’est clair : la
souveraineté d’Israël s’arrête là où commencent ses
engagements internationaux ici bafoués en toute impunité.
Désormais la
France se trouve au pied du mur de la remise en cause de sa
politique dans cette région du monde. Ses responsabilités sont
accablantes dans ce dénouement terrible que subit Salah
Hamouri.
Cette décision
est aussi une déception pour toutes celles et tous ceux qui se
sont mobilisés pour soutenir Salah Hamouri. Jamais un soutien
pour notre compatriote franco-palestinien n’avait été aussi
large, divers et solide. Le droit et son respect ont entraîné
l’adhésion d’une foule d’hommes et de femmes solidaires
en France, en Palestine et en Europe. La France devra aussi leur
rendre des comptes tandis que les proches de Salah Hamouri
tiennent à les remercier du fond du cœur.
Nous les appelons
à rester mobilisés. Car ce combat pour le droit et la liberté
n’est pas terminé.
Naturellement,
Salah Hamouri va devoir s’adapter à sa « nouvelle » vie.
Evidemment il faudra un peu de temps. La famille va devoir se
retrouver après ces 19 mois de séparation. Chacune et chacun
saura respecter ce moment.
Mais que les
choses soient bien claires : Israël n’a pas fini d’entendre
parler de Salah Hamouri ! Et nous serons à ses côtés pour
poursuivre le combat pour la justice que nous apportons au
peuple palestinien dont il est devenu, sans même le vouloir, un
symbole fort.
Israël ne peut
espérer éteindre la flamme qui est en lui, qui est en nous.
Israël doit le savoir : « Nous sommes malades d’un mal
incurable qui s’appelle l’espoir ». Espoir mais aussi lutte
pour la vie et l’existence du valeureux peuple palestinien qu’Israël
veut rayer de l’histoire.
Israël doit le
savoir : le combat n’est pas terminé. Nous ne mettons pas et
nous ne mettrons pas un genou à terre. La tête haute, certains
de notre bon droit, nous disons à Israël : Salah Hamouri
retournera avec sa femme et leurs enfants vivre à Jérusalem
car sa vie, sa place, son combat qui est leur combat sont plus
forts que cette mesure d’expulsion, aussi cruelle soit-elle.
Nous en faisons
le serment solennel en ce 18ème jour de ce mois de décembre
noir.
Comité de soutien
à Salah Hamouri
Paris, Dimanche 18
décembre 2022
Communiqué disponible sur https://bit.ly/deportation-salah
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