Départ
pour Ramallah.
Nous
passons par un point de contrôle ouvert et continuons notre route
vers Qalandia.
Un
tunnel a été construit. De cette manière la colonie s’étend
sans que les Palestiniens ne la traversent. C’est la seule route
qui mène à Jérusalem. L’hiver, quand il pleut, il est
impraticable car inondé et de plus très mal éclairé la nuit ce
qui provoque des accidents. L’armée israélienne peut décider
de le fermer empêchant toute entrée ou sortie des villages.
Ça
et là des maisons détruites, car trop près du mur. Tous les prétextes
sont bons pour les Israéliens pour chasser les Palestiniens le
plus loin possible de Jérusalem. D’autres maisons sont détruites
car il y aurait un défaut de permis de construire, mais les
habitants de ces maisons sont quand même obligés de payer les
impôts à la municipalité de Jérusalem. Pourtant ils n’ont
pas les services qu’ils sont en droit d’attendre :
ramassage des ordures, écoles, …
En
2018, trois maisons qui abritaient 30 personnes, sont détruites
par l’armée qui arrive avec ses bulldozers, en pleine nuit,
alors que les habitants sont endormis. Ils les font sortir sans
leur laisser le temps de prendre leurs affaires.
Régulièrement
des voies d’accès au village sont fermées par les checkpoints
empêchant les villageois d’entrer ou de sortir de chez eux. Par
exemple un village peut n’avoir qu’un seul point de passage,
ce qui oblige les villageois à faire un grand détour pour se
rendre à leur travail. Certains de ces points de passage ne sont
autorisés que pour les piétons, obligeant la population à
laisser son véhicule d’un côté du point de contrôle et à
prendre un transport de l’autre côté pour se rendre à son
travail.
Les
colonies continuent de s’étendre autour de Jérusalem et parallèlement
le mur avance. L’objectif israélien est de partager la
Cisjordanie en trois. Au final, s’il est atteint, il n’y aura
plus de communication entre le nord de la Palestine, le Sud et Jérusalem
et ses environs.
Il
est urgent de faire appliquer le droit international.
Sur
la route du retour, nous dégustons un sirop de caroube.
Nous
arrivons à Ramallah, siège de l’autorité palestinienne où
nous allons passer la nuit.
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