10/06/2022
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AFPS Alsace
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Le
monastère Saint Saba
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Ce vendredi, de bon matin nous partons de Bethléem
pour visiter le monastère Saint Saba, orthodoxe
hiérosolymitain. Situé
à quelques kilomètres de la ville dans le désert
de Judée, c’est l’un des monastères les plus
célèbres en Palestine. Pour pouvoir accéder
à cet endroit, il faut traverser la ville
d'Al-Abidiya, dans le sud de Bethléem et franchir
par la suite, de nombreux virages et méandres
entrecoupés de superbes vues sur les collines et
les montagnes. Le monastère se trouve sur le
sentier de randonnée « le sentier
d’Abraham » qu’empreinte Issa, notre
guide randonneur. |
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Nous sommes une majorité de femmes à
participer à ce voyage et nous apprenons que les
religieux ne permettent en effet pas aux femmes de rentrer dans
leur couvent car selon leurs croyances cela pourrait
annuler leurs prières. De toute façon, le monastère
est aujourd’hui, fermé aux visiteurs.
Saba
(le monsieur en hébreu) est élevé par ses grands
parents, Saba entre aux ordres à l'âge de 8 ans et
arrive à Bethléem quand il a 18 ans |
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Lors
d’un pèlerinage il découvre ce site
merveilleux, il y trouve de l’eau et décide de
s’y retirer, d’autres le rejoignent.
Il choisit de vivre
en ermite dans une grotte aux alentours, les
falaises nous montrent plus d’une dizaine de
grottes.
La
construction du monastère remonte à l'année 483
qui coïncide avec l'arrivée du Saint Saba et de
ses élèves à ce lieu. A cette époque, ils décident
d'y ériger une église. |
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Saint
Saba décède en 532. Plus tard, les Perses volent sa dépouille
dès leur occupation de la Palestine. L'Eglise catholique
romaine a pu, cependant, restaurer cette dépouille en
1965 et l’a déposée dans le monastère jusqu’à ce
jour.
Quinze
moines séjournent actuellement au monastère pour se
consacrer au culte
On
note l'absence d'électricité, de téléphone ou tout
autre moyen technologique. Ainsi, les moines déclarent
qu'ils se contentent de chandelles, des lanternes pour l'éclairage
et une source d'eau pour boire. Le monastère est
construit comme une forteresse, on aperçoit deux gouttières
pour jeter de l’huile chaude en cas d’attaque
(massacres de religieux).
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Retour
à Bethleem
Le
mur de séparation… en parler avec Banksy.
Nous
avons longé le Mur de séparation et observé de
nombreux dessins, on ne voit pas de dessins de
Banksy , par contre on avait aperçu sur le mur
d’une façade de Bethleem « Rage,
the Flower thrower », c’était peut être
une reproduction ?
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«
La colombe sous les balles » son cœur menacé par un
tir de sniper.
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Plus
de 7000 Palestiniens franchissent chaque matin le checkpoint 300, qui marque la séparation entre Bethléem et Jérusalem,
pour aller travailler en Israël ou dans les
colonies. La traversée peut prendre plus d'une
heure et certains Palestiniens sont prêts à
toutes les acrobaties pour l'abréger.
Venus
pour la plupart de la région de Bethléem, des
cohortes de travailleurs munis d'une autorisation
délivrée par les autorités israéliennes
doivent franchir un imposant checkpoint, aménagé
dans le mur de séparation qui enserre la ville
.
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Banksy,
artiste de street art n’a jamais caché son engagement
en faveur de la cause palestinienne. Il est vrai que le
Mur élevé par Israël, à partir de 2002, en territoire
palestinien occupé, offrait à sa créativité un espace
privilégié. Sa fillette
aux ballons,
qui s’envole symboliquement tout près du check-point de
Qalandia, principal point d’accès à Ramallah depuis Jérusalem,
a fait le tour du monde.
Elle est l’une des
neuf œuvres réalisées en 2005 par Banksy, pour marquer
le premier anniversaire du jugement
de la Cour internationale de justice de La Haye sur
l’illégalité du Mur israélien.
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L'hôtel
" emmuré " (Walled-Off) au coin du mur
qui serpente. Nous sommes à portée de vue d'un
mirador de l'armée. |
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Ouvert
en mars 2017 à Bethléem par Bansky qui souhaite marquer
le centenaire de la déclaration Balfour, par laquelle le
Royaume-Uni s'était engagé à favoriser " un foyer
national pour le peuple juif en Palestine ", ouvrant
la voie à l'implantation sioniste dans ce territoire
jusque là ottoman. Financé par l'artiste, cet
hôtel-manifeste affirme réinvestir ses bénéfices dans
des projets locaux.
On
est cinq du groupe à ne pas hésiter à y entrer… ce
fut un peu court pour tout découvrir !
Le
salon, inspiré des clubs londoniens avec ses canapés en
cuir, est orné de pièces détournées dans l'esprit de
Banksy, tels ces angelots avec masques à gaz, ce manège
sur une tour de surveillance du Mur ou ce buste cerné de
lacrymogènes, frondes et caméras de surveillance forment
un paradoxal tableau de chasse. Le bar est ouvert et sert
les bières brassées en Cisjordanie, depuis de longues
années à Taybeh, ou récemment à Beit Sahour. Pas le
temps de boire un verre, les autres nous attendent sous un
soleil de plomb. Et un musée didactique présente les
différentes étapes du conflit israélo-palestinien. Les
quatre catégories de Palestiniens, définies par Israël
sur le territoire de la Palestine historique, sont bien
décrites entre les Arabes d'Israël, les résidents de
Jérusalem-Est, les habitants de Cisjordanie et ceux de la
bande de Gaza, chacune dotée d'un statut différent pour
briser toute unité nationale. |
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En
fin de journée de journée on s'aventure dans le
désert de Judée à la rencontre du camp bédouin
Abu Ismail, chez lesquels nous allons diner et
passer la nuit jusqu'au lever de soleil sur la Mer
Morte.
Jocelyne |
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Les
Bédouins
On
ne saurait rédiger le journal de notre mission
2022 sans évoquer le sort et le destin des
Bédouins, qui comptent parmi les habitants les
plus spoliés de la Palestine colonisée. Nous les
avons visités dans le paysage désertique des
monts de Judée. Ils essaient de continuer à
vivre leur vie semi-nomade d'éleveurs de
troupeaux de cheves, de brebis, de chameaux,
malgré les injonctions de sédentarisation dans
les lieux contrôlés par les autorités
israéliennes. Le programme de notre mission
proposait une soirée, une nuit et une excursion
matinale avec la petite entreprise de tourisme
qu'a su créer la famille Abu Ismaël. Nous avons
découvert leur campement aménagé en gîte au
sommet d'une colline, avec des dortoirs, des
" salles à manger " sous tente, des
sanitaires adaptés au monde occidental,
l'électricité, des panneaux solaires,…, loin
de l'image des Bédouins au cinéma. |
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Le clou de
l'expédition était pour le matin très tôt :
nous allons guetter le lever du soleil au-dessus
de la Mer Morte. Un gros soleil rouge sur la
montagne jordanienne a tenu les promesses de la
nature.
Et
que dire de l'expédition en Land Rover depuis le
campement jusqu'au point de vue, brinqueballés et
secoués dans des véhicules-bétaillères pour
animaux et touristes, sur des pistes qui
escaladent et redescendent les bosses et nos cris
effraient moins les chauffeurs qu'ils ne les
réjouissent !
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Issa
notre guide nous fait connaître la
situation des Bédouins et le risque de
disparition de leur mode de vie au
désert. Les Bédouins du Néguev sont
encore plus menacés, leurs villages ont
connu des dizaines de démolition par les
bulldozers de l'armée israélienne.
Pourquoi cela ? " c'est pour notre
sécurité " ; on devine aisément le
prétexte pour acquérir le territoire et
éliminer ses habitants. Nous sommes
informés régulièrement de la situation
des Bédouins, il nous appartient de la
dénoncer
Pierre |
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