Le
5 juillet, le président de la République va recevoir le Premier
ministre israélien.
Emmanuel
Macron reçoit aujourd’hui le Premier ministre de l’État qui
a assassiné la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh et
dont l’armée, forte de son permis de tuer, fait presque chaque
jour de nouvelles victimes palestiniennes. Il reçoit le Premier
ministre d’un État dont l’armée commet chaque jour des
crimes de guerres et des violations du droit international dans le
cadre d’une occupation militaire dont on ne voit jamais la fin.
Parmi
ces violations, les arrestations arbitraires et le recours massif
à la détention administrative. Depuis le 10 mars, Salah Hamouri
avocat franco-palestinien a été mis en détention administrative
- sans charge ni jugement - pour une durée de 3 mois, sur simple
décision des autorités israéliennes. Cette détention sans
motif a été reconduite pour 3 mois supplémentaires au mépris
de toute forme de droit.
Salah
Hamouri subit depuis plus de 20 ans un acharnement continu de la
part du régime d’apartheid israélien. Palestinien de
Jérusalem, il risque d’être banni de sa ville natale pour
refus d’allégeance à la puissance occupante, l’État d’Israël
: ce serait un précédent particulièrement dangereux.
Le
président de la République française, en première ligne pour
que des sanctions soient prises contre la Russie dès les premiers
jours de l’occupation militaire de l’Ukraine, ne doit pas
pratiquer le deux poids deux mesures. Il doit tenir le même
discours de fermeté à l’égard de Yair Lapid qu’à l’égard
de Vladimir Poutine. L’occupation militaire sans fin, la
colonisation, le blocus de Gaza, les destructions de maisons et le
déplacement de populations, sont autant de crimes de guerre qui
devraient être sanctionnés depuis des années.
Le
président de la République doit publiquement exiger la
libération de Salah Hamouri, le rétablissement de son droit de
résidence à Jérusalem et la fin de l’acharnement qu'il subit
depuis trop d'années. Ce déni de droit doit cesser ! Il doit
aussi exiger publiquement la levée des ordres militaires qui
déclarent illégales les plus grandes ONG palestiniennes de
défense des droits humains, alors que la plupart des États
européens, dont la France, déclarent que les accusations
portées contre elles par le gouvernement israélien sont
dénuées de tout fondement.
Quel
message enverrait la France à l’égard d’un État criminel si
elle acceptait de continuer de laisser impunément croupir en
prison un de ses citoyens au mépris des règles les plus
élémentaires du droit ?
Il
est temps d’en finir avec l’impunité d’Israël, avec une
complaisance et un laisser-faire devenus depuis longtemps
complicité. Le régime d’oppression que subit le peuple
palestinien doit cesser, il faut l’affirmer haut et fort. Et le
tout premier pas, c’est d’exiger publiquement la libération
de Salah Hamouri et la restauration de ses droits de résident à
Jérusalem.
Monsieur
le Président de la République, il est temps de parler haut et
fort pour exiger qu’Israël se conforme au droit international.
La clé de la libération de Salah Hamouri et du rétablissement
de ses droits est entre vos mains !
Le
bureau national de l'AFPS
Le
5 Juillet 2022
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