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Est-on
devenu sourd et myope dans les chancelleries internationales ?
Certes, Kiev et Moscou les occupent beaucoup, mais pourquoi ce
deux poids deux mesures. Le pouvoir israélien a déclenché ce
qu’il a appelé lui-même des frappes préventives contre le
Djihad islamique de la bande de Gaza. Oui, frappes préventives
pour réveiller sans doute cette organisation et présenter le
Hamas comme un interlocuteur présentable. La réplique de ces
frappes a été comme d’habitude des roquettes lancées vers
Israël sans dommage, car le système de défense anti-aérienne
est d’une grande performance. Frappes préventives qui ont tué
des responsables du Djihad islamique, mais surtout au moins 40
Palestiniens en trois jours, dont des enfants. Les bombes israéliennes
ne sont pas meilleures que les bombes russes. Mais dans les
chancelleries ont fait le tri. Pour Israël c’est le silence,
l’impunité totale couverte parfois par quelques petits
toussotements à peine audibles au Quai d’Orsay, au Conseil
européen ou à la Commission européenne comme à la
Maison-Blanche.
Mesurons
le niveau du cynisme des dirigeants israéliens : le Premier
ministre israélien Yair Lapid n’a pas hésité à déclarer
sans rougir à propos de l’Ukraine, je le cite : « impossible
de rester indifférent face aux images horribles de Bucha…
Tuer intentionnellement des civils est un crime de guerre... »
Parole d’or. Il devrait se l’appliquer à lui-même ! Et,
puis il y toujours une « trêve » comme ils disent. En vérité
de trêve, il n’y en a pas. Gaza reste une prison. La vie y
est insupportable, le niveau de pauvreté dévastateur, l’accès
à l’eau de plus en plus problématique. Quinze ans, quinze
longues années que Gaza subit un impitoyable blocus dans un
quasi-silence sauf celles des bombes israéliennes qui sont régulièrement
larguées. C’est totalement insupportable.
Que
se réveillent les consciences ! Qu’un cri monte pour
qu’enfin les Palestiniens soient libérés de
l’insupportable joug du pouvoir de Tel-Aviv. Chaque jour, les
Israéliens expulsent des Palestiniens de leurs maisons de Jérusalem.
Chaque jour, les colons israéliens violentent des enfants, des
travailleurs palestiniens et rongent le territoire, colline après
colline.
Développons,
manifestons notre solidarité avec les enfants, les femmes, les
travailleurs palestiniens et avec toutes celles et ceux qui sont
privés de tout. Il faut ouvrir la grande geôle de Gaza. Les
dirigeants européens et américains ne peuvent continuer à
rester silencieux au risque de payer très cher le prix moral de
leur complicité contre un peuple qui comptera 18 millions de
citoyens rapidement. Comment peut-on continuer à lui refuser
son État ?
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